Elle: Rencontre avec Victoria Hislop

victoria-oxfordLe succès ne lui a pas fait tourner la tête. Victoria Hislop est chaleureuse, disponible, sympathique. Elle s’est fait connaître avec « L’île des oubliés » il y a deux ans. Puis elle a publié « Le fil des souvenirs« , et la voici aujourd’hui avec un troisième roman, « Une dernière danse », qui a pour toile de fond la guerre d’Espagne. Elle aime (et sait) mêler romanesque et Histoire, à l’image de celui qui fut son professeur à Oxford, William Boyd.

Comment ou pourquoi êtes-vous devenue romancière ?
A 23 ans, mon premier enfant est né, Emily, puis trois ans plus tard le deuxième, William. J’avais des journées de folie, puisque je travaillais alors dans la publicité. Lorsque je suis retournée au bureau, après mon congé maternité, j’ai décidé que cela ne pouvait plus continuer comme ça. Mon mari était et est journaliste, et moi je me suis mise à écrire également, pour des journaux, des sujets sur les enfants, sur l’éducation.

Comment êtes-vous passée ensuite du journalisme à la fiction ?

Nous avons passé des vacances en Crête. Là-bas, un guide nous a expliqué que cette petite île que nous apercevions, Spinalonga, avait longtemps été réservée aux lépreux. J’ai convaincu ma famille d’aller la visiter. Je pensais en rapporter un article, mais cet endroit a réveillé mon imagination. Le soir même, j’ai commencé à noter sur une enveloppe, le seul papier que j’avais à disposition, les thèmes, les personnages de ce qui deviendra « L’île aux oubliés ». De retour à Londres, j’ai écrit un synopsis, j’ai fait des recherches sur la lèpre, et au bout de trois ans, je l’avais terminé. (lire la suite…)